Ma fille fait son entrée à la garderie!

fille, fleurs, moi

Avant d’être mère, j’étais une fille cool, du genre très zen. Je laissais la vie me porter dans son flot d’événements, de surprises, d’aventures que l’on provoque ou qui se pointent d’elles-mêmes. J’avais un plan, bien sûr, mais il était en constante évolution, se modifiant selon mes humeurs ou ma couleur du moment.

Qu’est-ce qui pouvait m’arriver de pire? Me tromper? Échouer? Pas grave, parce que je jonglerais avec ces nouvelles données pour avancer différemment!

Puis, j’ai eu ma fille. J’ai eu peur pour elle. Je me suis sentie responsable d’elle comme jamais je ne l’avais été envers moi-même. Et puis, quand on dort peu, on vit tout plus intensément, on ne se fait plus aussi facilement et aveuglément confiance, du moins, c’était le cas pour moi!

À lire, si le coeur vous en dit :  « Lettre à ma fille » , sur Un Autre Blogue de Maman.

Aujourd’hui, je dors plus et mieux, oui, car elle a grandi, mais je ne pense pas avoir complètement retrouvé cet état de légèreté, cette insouciance prometteuse qui guidait mes pas jusqu’alors. Donc, quand est venu le temps de choisir une nouvelle garderie pour puce, j’ai essayé de jouer la forte, celle qui assure, celle qui assume. Eiiichhh… Me semble, oui!

Pourtant, j’étais littéralement tombée en amour avec sa garderie! Un coup de coeur assuré! (Comme vous pouvez le constater, ça l’est toujours!) Des gens accueillants, ouverts, qui partageaient les mêmes valeurs que nous, bref, on se comprenait! L’endroit était tellement invitant, que j’y aurais presque pris un café, là, tranquillement, afin de m’imprégner moi aussi de cette atmosphère à la fois joyeuse et apaisante… Oui, oui, vous avez bien lu : « apaisante », et je parle toujours d’une garderie, une garderie remplie d’enfants qui s’amusent, découvrent, chantent, etc.

Sauf que, lorsque le grand jour est venu, le J, le numéro 1, j’étais tellement nerveuse que j’en avais quasiment la nausée! « Calme-toi », que je me répétais. Ta fille ne s’en va tout de même pas passer un examen d’entrée pour faire sa médecine, elle ne devient pas pensionnaire à vie, misère, elle fait juste son entrée à la garderie!

Après avoir fait ça comme il se doit, le dernier bisou échangé, je me suis assise dans ma voiture (une vraie pro!), puis, mon petit hamster mental a recommencé à tourner comme un perdu dans sa roue. Un peu plus, et j’hyperventilais en soufflant allègrement dans un petit sac brun! Et dire que ma fille n’avait même pas pleuré, ELLE!

J’imagine que je suis de celles qui vivent ce genre de trucs avec beaucoup d’intensité, mais peu importe notre agitation émotionelle lorsque cela arrive, je suis  certaine que l’on se voit tous aux prises avec les mêmes tergiversations mentales :

« Qu’est-ce qui va lui arriver, une fois que j’aurai franchi la porte? »

« Tout le monde dit que lorsqu’ils pleurent, ça ne dure pas longtemps… Mais si, pour la mienne (le mien), c’était différent? »

« Elle (il) va penser que je suis en train de l’abandonner, c’est sûr! (Et, plus tard, elle (il) aura de la difficulté à faire confiance, parce que sa propre mère a été la première à lui fermer cette petite porte au nez, cette petite porte qui fait tellement mal!) » Je fais aussi dans la tragédie, vous le ne saviez pas?

« Et puis, veux-tu bien me dire pourquoi je la (le) confie à quelqu’un d’autre? Qui pourait bien être en mesure de mieux prendre soin d’elle (de lui), sinon sa propre mère, han??? Ça va faire, je retourne la (le) chercher! »

Re-misère…

Et puis, si vous n’êtes pas atteints de ce ce type de paranoïa, peut-être vous reconnaîtrez-vous mieux dans cette « version panique » numéro 2 :

« Elle (il) porte encore une pull-up à son âge… Qu’est-ce qu’ils vont bien penser de moi? »

« Elle (il) ne sait pas encore compter jusqu’à dix! Fatalité! Ils vont croire que je ne la (le) stimule pas assez! »

« Et si jamais elle (il) perdait sa doudou? Elle (il) capote sans sa doudou! Ils vont penser que je suis trop molle, je vais me faire chicaner, c’est sûr! »

J’exagère… un peu. Mais ça n’est pas très loin de la réalité, non?

 

À lire: Faciliter la transition en service de garde sur Naître et Grandir

Pascale Clavel écrit aussi sur Un Autre Blogue de Maman…

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Pascale Clavel

Pascale est la maman de « Bébé-Princesse-Rose-Petit-Chat » (un bon cliché ne fait de mal à personne) qui n'est vraiment, mais vraiment plus un bébé, maintenant... Avant d'être sa maman, Pascale était enseignante de français et de littérature, mais elle a aussi eu de précieux moments avec les plus petits, à l'école primaire. Les mots et elle, c'est une grande histoire d'amour qui a officiellement pris son envol sur les bancs de l'Université de Montréal, en création littéraire...

Vous pouvez aussi la retrouver sur son blogue: unautrebloguedemaman.com

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