Les bienfaits du bilinguisme!

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Comme parents, c’est bien connu, on veut ce qu’il y a de mieux pour notre enfant! Toutefois, devant la multitude de choix qui s’offrent à nous pour que notre petit poussin champion arrive à s’approprier un jour son brillant avenir, il y a de quoi s’y perdre, voire devenir un peu fou!

On nous dit de stimuler nos enfants, mais pas trop, de peur de les épuiser! On stipule qu’il faut entretenir des exigences élevées face à leurs apprentissages, mais il ne faudrait surtout pas les pousser, car on pourrait tuer dans l’oeuf la motivation naturelle propre aux petits bouts de chou avides de nouvelles expériences…

Alors, quand vient le temps de considérer l’apprentissage d’une langue seconde, on est à la fois enthousiastes (quelle belle richesse!), mais un peu craintifs, tout de même (et si je lui en demandais trop?)

Eh bien, rassurons-nous, car le 20 mars dernier, sur les ondes de Radio-Canada, l’émission Découverte faisait le point sur les bienfaits du cerveau bilingue. Une bonne occasion de pousser un soupir de soulagement, bien au chaud dans le confort de son choix ou… de changer son fusil d’épaule!

On y présente les recherches de Pheadra Royle (effectuées dans son laboratoire de l’École d’orthophonie et d’audiologie de la Faculté de Médecine de l’Université de Montréal). Il étudie, entre autres, « l’impact du bilinguisme chez les enfants qui entrent à l’école primaire. »

Ce qu’il révèle est étonnant! Alors que l’on croyait que les enfants bilingues étaient désavantagés lors de leur entrée à l’école primaire quant à la maìtrise de la langue d’enseignement, force est de constater qu’il en est tout autrement!

En effet, « on observe que les enfants [bilingues] sont aussi bons que les enfants unilingues et ont même certains avantages », affirme Pheadra Royle.

Parmi ces avantages, on note une plus grande facilité dans la conjugaison des verbes irréguliers (je ne m’y attendais pas!) Toutefois, là où les effets positifs du bilinguisme sont les plus importants, c’est sur le plan cognitif.

On parle alors d’une plus grande aisance en ce qui a trait à l’attention sélective, la concentration, la planification et la résolution de problème.

Concrètement, dans le reportage, on voit une fillette de 2 ans pointer du doigt l’image d’un fruit plus petit qui se situe sur un autre plus gros sans se laisser perturber par cette différence de taille (attention sélective).

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Ce serait la gymnastique mentale que demande l’inhibition d’une langue pour en parler une autre qui serait fort bénéfique quant à l’exploitation de ces habiletés intellectuelles, habiletés dont on se sert toute notre vie en fait!

Cependant, malgré tous ces avantages, il faut garder en tête que le vocabulaire des enfants bilingues peut être un peu moins riche dans chacune des deux langues, mais qu’au total, ils jongleront avec une plus grande « collection » de mots que les enfants unilingues.

Ce qu’on observe toutefois chez Hibouge et Bilingo, c’est que si les enfants sont stimulés adéquatement dans les deux langues, cet effet sera temporaire, car il faut laisser le temps faire son oeuvre. Une moins grande variété de mots dans le vocabulaire utilisé à 3 ans ne veut pas nécessairement dire qu’il en sera de même à 5, 7 ou 10 ans.

Pour en savoir plus sur les bienfaits du bilinguisme à tous âges, je vous invite à visionner le reportage ou tout simplement à lire l’article Les bienfaits du cerveau bilingue se confirment.

La semaine prochaine, Elyse nous expliquera comment on vit le bilinguisme au quotidien chez Hibouge et Bilingo!

 

Pascale Clavel est aussi l’auteure d’Un Autre Blogue de Maman.

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Pascale Clavel

Pascale est la maman de « Bébé-Princesse-Rose-Petit-Chat » (un bon cliché ne fait de mal à personne) qui n'est vraiment, mais vraiment plus un bébé, maintenant... Avant d'être sa maman, Pascale était enseignante de français et de littérature, mais elle a aussi eu de précieux moments avec les plus petits, à l'école primaire. Les mots et elle, c'est une grande histoire d'amour qui a officiellement pris son envol sur les bancs de l'Université de Montréal, en création littéraire...

Vous pouvez aussi la retrouver sur son blogue: unautrebloguedemaman.com

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2 commentaires

  • nathalie clavel

    le bilinguisme est une très bonne chose a donner a nos enfants si on en a la chance.je suis une maman québécoise française qui se débrouille en anglais et le papa américain devenu québécois, quand notre fille était petite elle a été a la pré-maternel en français avec immersion anglais, ensuite l’école primaire anglais, qui donne les cours secondaire en français comme, gym et art, s’en est suivis le secondaire anglais(dure moment pour l’aide aux devoir, l’enfant surpasse le parent dans ses connaissances)nous avons établi comme règle a la maison que notre enfant parlerait en anglais avec son père et en français avec maman, tout le temps ! donc elle a grandit avec les deux langues et n’a pas eu le stress de l’incompréhension, aujourd’hui elle est au cegep anglais, elle est parfaitement bilingue a l’oral, elle est très bonne en français langue seconde et dans la moyenne en anglais langue première. elle peut voyager partout et a beaucoup de facilité a se faire des amis et a se trouver un emploi. pour moi les sacrifices en valent la peine. il est important d’avoir une continuité, pour ne pas augmenter le degré de difficultés, si l’enfant fait son primaire en anglais et doit faire son secondaire en français le degré de difficultés en sera grandement augmenter et il lui faudra des cours d’appoint. prenez le temps de bien réfléchir, le parcours scolaire est un long cheminement ou l’enfant vit toute sorte de choses et l’implication des parents est, selon moi incontournable. voilà je voulais partager mon expérience.

    • Merci beaucoup pour ton témoignage, Nathalie! Je suis certaine que les parents l’apprécieront, puisque ta fille est passée par plusieurs étapes de sa scolarité, déjà! Puis, quand tu mentionnes l’implication des parents, je crois également que nous demeurons les principaux acteurs dans le développement et les apprentissages de nos enfants. Travailler ensemble avec le milieu de garde et l’école, prendre le temps de s’informer auprès des éducatrices et des enseignants, ce sont également des choses que nous, parents, pouvons faire pour assurer une continuité à la maison. Peu importe nos choix familiaux quant à la langue d’enseignement à privilégier, le fait de demeurer à l’écoute de notre enfant et de faire équipe avec le milieu éducatif (puis scolaire) facilitera grandement la chose!

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