Des cabrioles et des papillons qui s’envolent!

emma papillons

Hibouge et Bilingo

La semaine dernière, j’ai eu la chance d’assister à l’envol des papillons à la garderie de ma pupuce. C’était une journée où elle devait rester avec moi à la maison d’habitude, mais on a fait un p’tit spécial et nous avons accepté la gentille invitation d’Elyse pour ne pas manquer l’événement avec les amis! Mamie aussi était là et elle s’est faite discrète dans un petit coin de la cour…

J’ai été surprise, comme maman, qu’on m’invite à assister à un événement charmant comme celui-là! Je me suis dit que, si j’étais moi-même éducatrice en garderie, je n’apprécierais peut-être pas que les parents s’immiscent ainsi dans mon quotidien avec les enfants; parler devant un public de petits cocos de moins de 5 ans est une chose… alors que de faire de même devant un adulte qui a toutes ses dents, c’en est une autre!

C’est pourquoi j’apprécie doublement ce genre de petites faveurs qu’on nous accorde ici chez Hibouge et Bilingo. Jamais je ne me suis sentie de trop quand je suis venue chercher ma fille ou quand je leur ai téléphoné pour apaiser mes inquiétudes de maman-poule-qui-s’en-fait-toujours-trop!

Toujours est-il que j’ai tenté de me mêler subtilement à cette petite foule en délire (même pas vrai, ils étaient sages comme des images!) autour de la volière à papillons… Les éducatrices avaient permis aux enfants d’assister à l’éclosion de superbes papillons belle-dame à partir de leur stade de chenilles. Les petits curieux ont donc pu observer l’évolution de leurs amies chenilles et les voir sortir de leur cocon avant de leur dire au revoir et de les libérer dans la nature! Paraît-il que c’est Monsieur Papillon qui leur a donné l’idée!

flavie papillon

Hibouge et Bilingo

Ce qui m’a frappée dans tout ça, c’était le calme olympien des enfants! D’autant plus que le tout s’est déroulé sur plusieurs grosses minutes; une bonne partie de l’avant-midi y est passée et hop!, c’était déjà l’heure de la collation!

En regardant cela, je me suis dit qu’on est tellement inquiets comme parents et on tente de trouver LE jeu qui captera l’attention de notre enfant, celui qui l’emmènera à faire des apprentissages significatifs, alors que, tout ce que ça prend, bien, c’est une belle balade à l’extérieur! C’est mon père qui avait raison: la nature, c’est le meilleur terrain de jeu!

Les bibittes, les cocottes de toutes les formes et de toutes les couleurs, les cailloux tout blancs-luisants, les mangeoires d’oiseaux, les mares à crapauds… On se creuse vraiment trop le ciboulot, je trouve, alors qu’on peut tout simplement mettre le nez dehors!

Eh puis, lors de la libération des papillons dans la belle grande cour ensoleillée, j’ai remarqué que tous les contextes étaient bons pour apprendre! On a parlé de la forme des ailes des papillons, de leurs couleurs, de la façon de les observer sans les toucher (des p’tites ailes, c’est fragile!), de leur nourriture, de leur comportement (ils allaient se poser sur les beaux chapeaux-soleil pleins de couleurs vives, pareils à des fleurs du printemps qui sentent bon-bon-bon!)

En voulez-vous du vocabulaire (en anglais) riche et varié, en v’là! Et c’est aussi vrai en français si on veut aller se perdre un petit moment avec notre ti-loup des champs dans le boisé du quartier ou lors d’une promenade dans les sentiers!

Les sciences de la nature ne sont pas à négliger non plus! Elles correspondent pile poil à la grande avidité de savoirs des tout-petits qui nous bombardent de pourquoi dès l’âge de 3 ans! Ils veulent comprendre comment le monde qui les entoure fonctionne, pourquoi le soleil, « il est caché ce matin », « pourquoi le pique-bois, ce n’est pas une moufette parce qu’il est noir et blanc », « pourquoi la lune change de place », « pourquoi elle est toujours là », « pourquoi elle est plus là », alouette, gentille alouette, alouette, je te plumerai!

« Ça veut dire quoi, plumerai? » Misère…

Dis-moi, Elyse, des fois, j’ai une petite princesse qui ne veut pas aller jouer dehors (???). Ce n’est pas censé être inscrit dans les gènes de tous les cocos, ça, le goût du grand air? As-tu des trucs? Des astuces? Ai-je raison d’insister? Peut-être aussi as-tu de bonnes adresses en Estrie à partager, des endroits  où l’on peut « s’aérer l’esprit » en famille?

Merci à l’avance!

Psssst! L’organisme britannique National Trust a fait une liste de 51 choses à faire dans la nature avant que nos enfants atteignent l’âge de 12 ans!  Naître et Grandir en a fait la traduction française! Mes préférées :

  • « passer sous une chute d’eau »
  • « se laisser emporter par le vent »
  • et « faire de la musique avec de l’herbe »

C’est déjà une piste qui en vaut la peine!

Pascale Clavel écrit aussi pour Un Autre Blogue de Maman.

emmy papillon

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Pascale Clavel

Pascale est la maman de « Bébé-Princesse-Rose-Petit-Chat » (un bon cliché ne fait de mal à personne) qui n'est vraiment, mais vraiment plus un bébé, maintenant... Avant d'être sa maman, Pascale était enseignante de français et de littérature, mais elle a aussi eu de précieux moments avec les plus petits, à l'école primaire. Les mots et elle, c'est une grande histoire d'amour qui a officiellement pris son envol sur les bancs de l'Université de Montréal, en création littéraire...

Vous pouvez aussi la retrouver sur son blogue: unautrebloguedemaman.com

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2 commentaires

  • J’ai oublié, Elyse, de te poser la question la plus importante issue de ma réflexion! Je me demandais, justement quel genre de réponses il était préférable de donner à nos enfants quand ils nous questionnent sur la nature, les astres, les planètes, les bibittes, etc.! Parfois, l’explication s’appuie sur des principes de physique assez complexes merci! Alors, on fait quoi? Doit-on raconter une petite histoire du genre : « Le soleil n’est pas là aujourd’hui, car il voulait dormir plus longtemps dans son grand lit de nuages! » N’est-ce pas une façon de semer la confusion dans leur esprit? Au contraire, vaut-il mieux encourager ce type d’anecdotes mignonnes qui stimulent l’imaginaire et la création d’un monde fantaisiste alors qu’ils sont encore petits? J’hésite…

    • Salut Pascale, pour être franche j’ai toujours aimé et j’aime encore proposer des réponses pleines d’images un peu farfelues qui, justement, nourrissent l’imaginaire de nos amours. Le monde est tellement VRAI quand on devient grand et il nous est de plus plus difficile de regarder ce qui nous entoure avec ce brin de magie. Je pense qu’il ne sert à rien de tenter une réponse trop songée avec des explications scientifiques au risque de tout simplement perdre l’intérêt du petit curieux. De toute façon, l’enfant qui n’est pas satisfait de la réponse qu’on lui donne saura le manifester en posant une autre question ou en reformulant. Ce sera signe que nous pourrons peut-être nous aventurer sur un terrain un peu plus « connaissant ». J’aime aussi l’idée de retourner la question à l’enfant pour découvrir ce qui se cache sous sa question. Une question formulée provient d’une quelconque forme de compréhension. Si je reprends ton exemple: « pourquoi le pique-bois, ce n’est pas une moufette parce qu’il est noir et blanc ». On pourrait lui dire: « pourquoi crois-tu que ce n’est pas une moufette? » ou encore « pourquoi dis-tu que ce n’est pas une moufette? » Je paris qu’on sera surpris de sa réponse et que ta fille saura probablement trouver elle même une réponse qui lui convienne, qui soit satisfaisante. Et comme la vie fait bien les choses, l’enfant viendra de vivre une expérience positive empreinte d’un sentiment de compétence ce qui contribuera à la construction de son estime personnelle. N’est-ce pas magnifique!?! Il y aura toujours des enfants à l’esprit plus scientifique que d’autres et ceux-ci se feront reconnaître par leur avidité de « comprendre vraiment ». Alors on s’amusera tantôt à raconter des histoires imaginaires tantôt des faits et des explications réels. Tout dépendant de la personnalité de l’enfant. Je suis désolée de ne pas te fournir de réponse « noire ou blanc » mai il en est ainsi avec ces petits humains en développement tellement uniques et formidables!

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