Quand intervenir avec notre enfant nous punit en même temps…
En fin de semaine, j’ai fait une « intervention éducative ». J’irais même jusqu’à dire qu’il s’agissait d’une intervention « disciplinaire ». De celles qui ne sont pas tellement agréables à faire, mais que l’on croit nécessaires…
Parce que c’est toujours ça qui est embêtant! On se demande toujours si on a bien fait, si on n’est pas allés trop loin (et je ne parle pas d’une tape sur les fesses, ou d’un petit bras serré trop fort, misère, non!)…
Je parle simplement de ces moments où tout de suite après avoir agi, on hésite… On se remet en question. J’ai rebaptisé ces fameuses 3 secondes post-intervention comme étant le syndrome du « second guessing » parental.
Pourtant, l’incident était bénin, si je puis me permettre ce pléonasme… On faisait des bulles de savon dans la cour et Princesse-Petit-Chat semblait avoir décidé (pour je ne sais trop quelle raison!?) que le contenant de savon en lui-même avait 4 fois plus d’intérêt que les charmantes créations qu’elle pouvait faire avec sa petite tige de plastique!
Moi : « Non, mon amour, ne touche pas au flacon, tu vas le renverser! » (C’était exactement son but, puisqu’elle avait son visage de curieuse-aventureuse-ça-va-mal-finir à l’instant précis où je mettais la main sur ledit flacon.)
Princesse-Petit-Chat : « O.K., maman. J’voulais juste voir! » (Ouin… Me semble…)
Elle s’y est ensuite prise par deux fois pour le renverser. Ses intentions étaient on ne peut plus claires! J’ai essayé la diversion en lui demandant de courir après les bulles que je faisais pour les faire éclater entre ses mains (elle a toujours adoré ça, faire la chasse aux bulles!), mais sans succès.
La troisième fois, je lui ai clairement expliqué que si elle le refaisait, on rentrerait dans la maison…
Un : Cela faisait à peine 10 minutes que nous étions sorties et je voulais qu’elle prenne un peu l’air. (On est tous un peu maniaques avec ça, les parents, prendre l’air! Comme si quelque chose de terrible allait se produire si notre trésor n’avait pas sa dose habituelle de lumière, de vent pis de p’tites roches au fond des bottes!)
Deux : Je n’avais aucune envie de rentrer! Vous savez, il y avait ce petit soleil de fin d’après-midi qui nous chatouillait la peau… Nos mains étaient enfin libérées de leurs mitaines; on ne se gelait pas les doigts, pour une fois!
Et… ce qui devait arriver arriva! Ma puce a profité de ma micro-pause de bronzage de profil droit de 2 secondes pour s’emparer du pot de bulles et le renverser, tel un petit Gremlin malcommode!
« Bon, on rentre dans la maison! », que j’ai annoncé, avec ce ton des grandes circonstances que j’haïs tellement!
Pleurs quasi instantanés (et réglementaires) de la part de Princesse-Rose. Chiâlage de fonction par la suite. Mais elle est rentrée. Elle est tout de même docile, ma princesse d’amour, même si elle exprime son désaccord avec, disons, pas mal d’intensité… et le sens du drame hollywoodien de tout enfant de 2-3 ans qui se respecte!
Le fait est que j’ai détesté agir ainsi! Je voulais donner une conséquence tout de suite après l’événement fâcheux. Je souhaitais aussi que cette conséquence soit en lien avec ce qui venait de se passer, comme on nous dit de le faire (on était dehors, donc, logiquement, ce qui m’est venu en tête en premier, c’était de rentrer…).
Mais il me semble que ça a juste été plate pour tout le monde!
On est rentrées, bing! bang!, fini!
Évidemment, on a fait la paix, on s’est collées et on a pris un bon petit souper ensemble, mais quand même!
J’aurais pu trouver mieux, non? Pour puce. Pour moi! Question de ne pas tous se punir inutilement…
Qu’est-ce que tu en penses, Elyse? Un peu au secours, beaucoup merci en avance!
Pascale
Pascale Clavel
Vous pouvez aussi la retrouver sur son blogue: unautrebloguedemaman.com
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