Mon petit côté parent fier…

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Hier soir, j’ai rencontré l’éducatrice de ma puce en tête-à-tête pour jaser de la vie d’enfant de l’être humain le plus important de la terre. Dit comme ça, c’est intense, je le sais. Et ça met assez de pression merci sur les épaules de ces autres êtres humains qui prennent soin d’elle pendant que son père et moi, on est ailleurs…

« Pourquoi tu vas à cette rencontre ? », qu’une amie m’a demandé. « Il me semble que ça va bien, à sa garderie? »

Oui, c’est vrai. Ça se passe bien. Mais quand avons-nous véritablement le temps d’avoir une conversation de plus de 5 minutes avec l’éducatrice, de celles qui se passent ailleurs que dans un cadre de porte?!

Honnêtement, je n’aime pas non plus perturber la vie de groupe des amis quand je suis là, car c’est tout un petit monde qui grouille autour de moi et j’ai ce réflexe d’enseignante qui est constamment soucieuse de maintenir l’équilibre de cet univers qui leur appartient.

J’entretiens constamment la peur d’être « le chien dans le jeu de quilles » qui vient bousiller la dynamique de groupe minutieusement établie. Je n’ai nul envie d’être l’interruption de trop qui va faire que, dès que je serai sortie de la pièce, tout s’écroulera comme un château de cartes! #viedeprof

Mes questions de parent parfois trop enthousiaste/insécure/curieux, bien je les poserai plus tard!

Chose étrange, toutefois, les amis de la garderie sont étonnamment à l’aise de voir retontir les parents un peu tout le temps… J’imagine qu’ils sont habitués et qu’on entre ici un peu comme à la maison… C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles on a choisi l’endroit. Ça explique aussi mon envie quasi irrépressible de me prendre un petit coin de table pour y boire un café entourée de ce concentré d’essentiel, ce petit moulin à douceur qui m’enveloppe le nerf du stress pas nécessaire…

Mais, pour revenir à cette rencontre, je suis fondamentalement heureuse qu’elle existe pour la simple et bonne raison que je désire aussi transmettre ma reconnaissance envers l’éducatrice de mon enfant. Vous savez, la personne qui, en plus d’avoir sa famille à elle, doit, dans l’exercice de ses fonctions, constamment tendre vers une attitude exemplaire avec notre progéniture? Tous les jours. Cinq jours sur sept. Alors que nous-mêmes, on n’y arrive pas toujours!

Je suis littéralement dépassée par l’ouverture et la disponibilité mentale qu’elle offre à nos enfants. Ça demande toute une maîtrise de soi et surtout, la nécessité de ralentir le tempo pour gérer les petits bobos du corps et du cœur, les conflits et toutes ces réussites-petits-pas-pour-l’homme-grands-pas-pour-l’humanité qui surgissent à tout moment! Avant, on appelait ça « de la patience », alors que c’est bien plus que ça…

Hier, j’ai vraiment eu l’impression que notre éducatrice connaissait bien notre enfant, qu’elle s’y intéressait et qu’elle l’aimait vraiment d’amour! Et vous ne pouvez pas savoir le bien que ça m’a fait dans mon petit intérieur de maman…

Et puis, je ne sais pas pour vous, mais moi, j’aime ça qu’on me montre ce que mon petit lapin fait à la garderie! Ça me rapproche d’elle, ça me donne des ailes! Ça m’aide à vivre la séparation quotidienne et ça me permet d’apprivoiser mon rôle de maman-hirondelle qui protège, mais qui essaie aussi de faire ce qu’il faut pour que ses poussins puissent un jour prendre leur envol sans trop regarder en arrière…

Quand je vois ses bricolages, ses dessins et ses petits exercices de grande-fille-championne, j’ai l’impression de vivre une partie de sa journée avec elle et ça me donne aussi des pistes pour l’aider à mieux grandir. Parce que ce n’est pas toujours facile de savoir par où commencer, des fois, han?

On se pose tellement de questions, on ne veut pas être celui ou celle qui aura oublié la petite graine qui manquait, celle qui était donc importante pour que la prunelle de nos yeux aboutisse à la meilleure version d’elle-même! C’est donc apaisant pour moi d’avoir des indices, des repères à travers les réalisation quotidiennes de ma puce…

Et puis ça me rend fière. Ça me rend fière de voir qu’elle se donne, qu’elle veut, qu’à travers ça, elle découvre ce qu’elle aime et ce qui la rend fière, elle…

Alors oui, je suis allée à cette rencontre. Parce que ça nous fait du bien à tous les trois (papa aussi) et parce que j’ai envie qu’elle sache que, ce qu’elle fait « à la petite école de la vie », bien, ça m’intéresse. Fois mille.

Je sais qu’il existe d’autres moyens et que d’autres mères le font autrement, mais moi, ça m’aide. Et puis, blague en passant : ça me donne une petite pause-parent où je peux manger des biscuits et boire du thé avec mon moi-même… 😉

Prochainement, Elyse vous parlera de tous les outils d’évaluation utilisés à la Garderie Maternelle Hibouge et Bilingo pour offrir un portrait complet de nos cocos d’amour…

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Pascale Clavel

Pascale est la maman de « Bébé-Princesse-Rose-Petit-Chat » (un bon cliché ne fait de mal à personne) qui n'est vraiment, mais vraiment plus un bébé, maintenant... Avant d'être sa maman, Pascale était enseignante de français et de littérature, mais elle a aussi eu de précieux moments avec les plus petits, à l'école primaire. Les mots et elle, c'est une grande histoire d'amour qui a officiellement pris son envol sur les bancs de l'Université de Montréal, en création littéraire...

Vous pouvez aussi la retrouver sur son blogue: unautrebloguedemaman.com

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